03/07/2008

INGRID BETANCOURT : ne rien cèder au terrorisme


"les FARC ne m'auraient jamais libèrée"
"j'avais devant moi des automates"
"il n'y avait aucune humanité chez mes ravisseurs"

Quand les moments de joie laisseront la place à l'analyse historique du conflit avec les FARC, beaucoup auront à faire leur mea culpa.

A tous ceux qui baissent les bras devant le terrorisme en lui trouvant des excuses ou des"raisons", qui optent finalement pour la collaboration ... et l’humiliation, et qui n’obtiennent que le déshonneur, Ingrid Betancourt et le président colombien Alvaro Uribe ont donné une leçon de résistance. Leurs discours devant les parlementaires colombiens sur la nécessaire unité des démocrates, sur le dépassement des clans politiques habituels, sur les valeurs premières que sont la liberté, la tolérance et le pluralisme ont résonné au delà de la Colombie.

A tous ceux qui dans nos villes communistes ont tantôt été les amis des FARC (présentes plusieurs années à la fête de l’Humanité), qui sont encore les laudateurs d’Hugo Chavez et de Fidel Castro (qui considèrent les tortionnaires comme des « révolutionnaires » respectables), qui prétendent que défendre des principes démocratiques c’est être « impérialiste », … à tous nous disons que nous continuerons à lutter contre les fous qu’ils soient les fous de dieu, les fous de Marx-Lénine-Staline-Mao-Pol Pot …, et que l’on peut prôner des règles de justice et d’équité dans nos sociétés sans tomber dans la dictature et la violence.

Les démocrates du monde entier ont remporté une victoire. Bienvenue à Ingrid Betancourt. Bon retour à la liberté.

----------------------------------------------

François Bayrou a salué mercredi soir, après l'annonce de la libération de l'otage franco-colombienne "une incroyable aurore après une si longue nuit. En cet instant de libération, je pense aux enfants et aux proches d'Ingrid Betancourt. C'est pour eux la fin d'un calvaire, une incroyable aurore après une si longue nuit. Cela va rendre des millions de personnes heureuses, en tout cas en France, tant Ingrid Betancourt avait pris le visage du martyr innocent, victime de forces sans pitié. Il faut en même temps remercier ceux qui ont pris la responsabilité et le risque de l'opération qui a libéré ces otages. Ce n'était pas une décision facile à prendre et la détermination du gouvernement colombien doit être saluée."