23/10/2008

METTONS EN PLACE "LE BOUCLIER SOCIAL"

Face à l'urgence qu'impose le développement probable de la crise actuelle le "bouclier social" a pour vocation de permettre que les catégories socio-professionnelles les plus menacées soient protègées. Certaines mesures doivent être prises au plan national, d'autres seront des initiatives locales. Elles relèveront autant du pragmatisme que de l'humanisme. Préserver les emplois, les commerces, l'artisanat, est un souci d'efficacité économique comme une volonté de ne pas accentuer la précarité, le malheur.

Nous lançons un appel à celles et ceux qui veulent impulser une dynamique autour de ce concept de "bouclier social".
Les adhérents du MoDem arcueillais ont déjà travaillé à des propositions concrètes sur les questions de licenciements, d'habitat, de commerces ...

Nous interviendrons sur ces points lors de la discussion sur le budget 2009 (orientations débattues en décembre 2008)

21/10/2008

Syndicat des Eaux / Privatisation de la Poste / Loi SRU ...

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SEDIF (Syndicat des Eaux)
Nous avons en conseil municipal affirmé notre souhait de voir la gestion de l'eau revenir sous la responsabilité des villes ou des communautés de villes. Nous sommes sur cette question en accord avec la démarche de la majorité municipale. Toutes les études montrent que la gestion par VEOLIA en Île de France est coûteuse et opaque. Elle est aussi écologiquement nuisible puisqu'elle table sur une consommation toujours plus grande (plus nous consommons, plus VEOLIA gagne de l'argent). Nous demandons qu'un débat soit ouvert à l'occasion du renouvellement de délégation. L'eau est un bien appartenant au patrimoine de l'humanité.

PRIVATISATION DE LA POSTE
Nous considèrons ce projet comme nuisible à un service public qui assume une fonction de maillage égalitaire sur tout le territoire. Il ne peut être soumis à des impératifs privés qui auront comme objectif le paiement des dividendes pour les actionnaires.
Parler à cette occasion "d'obligation européenne" est un mensonge. L'Europe prone la concurrence et la fin des monopoles mais elle n'oblige en aucun cas à changer le statut des entreprises publiques.
La défense de la poste "lien social" n'évite en rien l'exigence de qualité dans l'accueil des usagers, et sur ce point le service public à des efforts à faire. La privatisation n'arrangerait rien de toute façon.

DOTATION DE SOLIDARITE / LOI SRU (20% d'habitat social)
Nous nous prononçons contre l'absence de débats à l'occasion de la modification des critères amenant l'Etat à "doter" les villes les plus en difficultés. S'il est certain que le système de répartition doit être amélioré (aujourd'hui c'est un saupoudrage qui concerne 70% des villes), il est inadmissible d'écarter le nombre de logements HLM des critères du calcul pour la dotation.
Dans le même registre la remise en cause de l'obligation d'aller vers les 20% de logements sociaux dans toutes les villes (loi SRU) est un acte politique grave qui cède aux pressions des villes riches qui ne veulent pas de ce rééquilibrage nécessaire.

14/10/2008

BANQUIERS FOUS : OU ETAIENT LES POLITIQUES ?

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La crise financière n’est pas seulement une affaire de banquiers irresponsables et ne gérant qu’à court terme. Certes il semble que la formule de Louis XV « après moi le déluge » soit la règle chez les commis des conseils d’administration grassement payés avec en plus la GARANTIE d’un parachute doré.
C’est aussi la faillite de la haute administration et de la classe politique qui ont laissé faire.
Dans tous les conseils d’administrations des grandes entreprises l’état a un oeil, dans tous les organismes internationaux les politiques sont présents.
Le président de la république quand il était ministre de l’économie encourageait les investisseurs dans ce pari fou qui consiste à prêter sans garantie, à privilégier les dividendes plutôt que l’investissement productif et l’augmentation des salaires en cas de bénéfices.
Mais la gauche a elle aussi choisi la privatisation et l’exemple des Caisses d’Epargne détournées de leur rôle auprès des collectivités locales est probant. La droite s’apprête à faire la même chose pour la Poste.
Et chacun de s’abriter derrière des directives européennes alors qu’à aucun moment le parlement européen n’a voté un statut type pour les entreprises publiques. Il n’est question que de sortir des monopoles d’état. Les services publics peuvent donc rester la propriété de l’état tout en étant concurrencés par des entreprises privées.

Pour en arriver à cette situation de crise, financiers, politiques, hauts fonctionnaires ont transformé le citoyen en consommateur (le droit au crédit mieux que le droit de vote). Notre seul raison d'être serait d'acheter. Ils semblent aussi avoir été grisés par la progression fulgurante des achats boursiers chez les petits épargnants (les promesses étaient tellement belles). Et par la certitude que l'immobilier, le pétrole, les denrées alimentaires continueraient de s'envoler. Mais la bourse est un monde en partie virtuel et c’est l’économie réelle qui demande les vrais comptes. Cliquer sur son ordinateur et gagner sa vie devant son écran est par nature improductif. Et quand on le fait avec l'argent des autres qui se sont contentés d'alimenter leur compte courant c'est carrément immoral, et ce devrait être illégal et passible de plaintes.

Aujourd'hui on doit mettre en place une réglementation commune au niveau européen et mondial. Tout système financier qui n'est pas réglementé va à la faillite.
Les politiques doivent jouer leur rôle de « garde fous ».
Et toutes les parts que l’état prend dans le système bancaire en faillite doivent être demain un moyen de contrôle et d’orientation des politiques financières. C’est une question autant de morale que d'efficacité.

07/10/2008

ACTUALITES OCTOBRE : FRANCOIS BAYROU DANS LES MEDIAS


Invité sur France Info, France 2, Radio J, François Bayrou a déclaré qu'il ne voterait pour le Revenu de solidarité Active (RSA) que si les bénéficiaires du bouclier fiscal participaient à son financement.
A propos du mini-sommet européen samedi à l'Elysée sur la crise financière mondiale, il a indiqué : "Mes interrogations sont entières et je n'ai pas trouvé dans les annonces ou les décisions prises à la suite du sommet de l'Elysée, de choses extrêmement concrètes"

François Bayrou a donc déclaré qu'il ne voterait pour le Revenu de solidarité Active (RSA) que si les bénéficiaires du bouclier fiscal participaient à son financement. Comme on lui demandait s'il s'agissait d'un "élément décisif" de son vote, il a répondu: "sans aucun doute, oui". "Je ne voterai pas un financement du RSA qui touchera les classes moyennes et mettra à l'abris les plus favorisés et riches du pays", a-t-il dit. Il a poursuivi en indiquant qu'il s'agit d'une "injustice" que "l'on ne peut pas se permettre dans un pays, singulièrement en temps de crise". "La majorité a décidé de maintenir son dispositif, Nicolas Sarkozy étant attaché à cette protection des plus fortunés, moi, je considère qu'il s'agit d'une atteinte au contrat social et je ne le voterai pas en ces circonstances", a-t-il poursuivi.
François Bayrou s'est dit prêt à "reconsidérer" sa position "s'il y a un pas en arrière du gouvernement".
L'Assemblée reprend lundi l'examen du texte remplaçant le RMI par le Revenu de solidarité active (RSA), avec la question centrale du financement par la taxe additionnelle de 1,1% sur les revenus du patrimoine. Le gouvernement a décidé d'inclure la taxe dans le "bouclier fiscal", qui plafonne l'impôt à 50% du revenu.

Au lendemain du mini-sommet européen réuni samedi à l'Elysée sur la crise financière mondiale, François Bayrou a affirmé dimanche sur Radio J : "Mes interrogations sont entières et je n'ai pas trouvé dans les annonces ou les décisions prises à la suite du sommet de l'Elysée, de choses extrêmement concrètes". Parlant "d'intentions, naturellement positives", il n'y a cependant "rien" vu "de nature à régler la crise ou, en tout cas, à faire repartir l'économie et la finance sur des bases saines". Dans le communiqué final du sommet de samedi, François Bayrou a vu "une intention, un voeu", dont il espère qu'il ne s'agisse pas "d'un voeu pieux", mais "en aucun cas une décision concrète opposable aux tiers".
Comme on lui demandait si le pic de la crise était passé, il a jugé au contraire "que les points d'interrogation se multiplient", notant "l'aggravation de la crise bancaire en Allemagne avec l'échec de la recapitalisation de la banque" immobilière Hypo Real Estate (HRE).
"Il y a des germes de fragilité dans tout le système bancaire et économique européen".

Sur le mini-sommet qui réunissait samedi autour de Nicolas Sarkozy, les chefs d'Etat et de gouvernement allemand, britannique et italien, le président du Mouvement Démocrate a dit être "de ceux qui regrettent qu'on n'ait mis autour de la table que les "grands européens" ". "Pour bâtir une réponse européenne, on aurait dû élargir ce cercle à ceux des pays européens qui ont en partage la monnaie unique", a-t-il estimé. La "solidarité ne se manifeste pas" dans la zone euro, a-t-il regretté. "Je comprends qu'un certain nombre de grands pays européens aient été fâchés", a-t-il enchaîné, citant l'Espagne. Pour lui, la crise est "mondiale et la réponse ne pourra être que mondiale".

François Bayrou s'est également déclaré opposé à la remise en cause des critères de Maastricht : y renoncer serait "une très mauvaise chose". Présenter "comme une solution formidable l'idée que l'on pourrait laisser filer les déficits et faire exploser la dette du pays est terriblement dangereux", a-t-il ajouté. Il y a "en germe une augmentation des taux d'intérêt" qui placerait un "pays aussi endetté que le nôtre" dans une "situation extrêmement critique". "L'explosion des taux d'intérêt est un danger, laisser filer la dette est un risque et non une chance pour l'Europe".