24/02/2008

Rappel des textes mis en archive

VOEUX 2008

Madame, Monsieur,
Je vous adresse mes meilleurs voeux pour 2008 à vous et votre famille.
Je veux à cette occasion vous faire part de ma décision de mener une liste d'ouverture pour les prochaines élections municipales. Je le fais parce que mes collègues d’Entente Citoyenne et le maire n'ont pas voulu renouveler profondément leur liste et leurs orientations. Ils préfèrent l'alliance ancienne avec le Parti Communiste. Ils restent dans une vision partisane étroite de la politique alors que nous avons besoin de dépasser les clivages habituels pour construire une ville plus équilibrée et plus conviviale.
Mes valeurs sont celles de l’humanisme, de la démocratie, en refusant autant le totalitarisme marxiste que la profession de foi libérale ou néo-libérale. J’ai la confiance de nombreux Arcueillais qui ont chacun des passés politiques différents mais qui veulent travailler ensemble à l’avenir de notre ville.
J’ai reçu pour cette campagne le soutien de François Bayrou.
Je veux qu’en mars le plus grand nombre d’entre nous marque le souci de la dégradation de la ville, notamment sur les questions de sécurité, de propreté, de budget et d'efficacité du service public. Ces questions ne sont pas traitées comme elles devraient l’être. Nous avons une administration largement plus nombreuse que la moyenne des villes identiques, un taux d’endettement élevé, une fiscalité très lourde, et les services rendus sont de qualités très inégales.
Avec mes colistiers nous vous proposerons dans les semaines qui viennent un projet de ville novateur.
J'ai eu plaisir à animer les quartiers de la ville, à aider au quotidien les habitants et à travailler avec eux pendant mes deux mandats de conseiller. La liste que je mènerai n’est pas close. Je suis intéressé par tout engagement, le votre ou celui d’amis faisant les mêmes constats que moi.
Je veux être un constructeur qui proposera une ville solidaire avec plus de diversité sociale, plus d'animations, et plus d'exigences sur les questions de respect et de citoyenneté.

En étant disponible pour toute rencontre, je vous assure de toute ma considération.
Avec sincérité,
Dominique Jacquin

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INTERVIEW JUIN 2007 de Dominique Jacquin (extraits)

Modem : Vous êtes élu depuis 12 ans sur une liste de gauche. Quelle réflexion vous pousse à adhérer au MoDem ?

Dominique Jacquin : J’éprouve une lassitude face au jeu des partis politiques traditionnels et dominants qui s’accaparent toujours l’état, ou les régions ou les municipalités. C’est une réalité largement partagée par les électeurs. L’UMP et le PS sclérosent la vie politique en se voulant hégémoniques. Le PC fait de même dans les quelques villes qu’il dirige encore. Vouloir faire travailler ensemble des gens d’horizons différents en ayant une éthique humaniste et solidaire est finalement une idée simple que François Bayrou a rendu crédible.

Modem : Comment envisagez-vous d’intervenir dans les débats publics et quelles perspectives donnez-vous à ce nouveau mouvement arcueillais ?

Dominique Jacquin : Il y a des héritages qui sont pesants et il faut pouvoir évoluer dans le prochain mandat. Quelques exemples :
L’autorité doit être restaurée par la création d’une police municipale. Ce tabou de la gauche doit tomber. Est-ce être du coté du progrès social que de laisser 30 personnes pourrir la vie de 20.000 habitants ? Cette police complètera le travail de prévention et de suivi qu’il faut maintenir.
La mixité sociale doit être une priorité dans chaque quartier et cela nécessite de sortir de la logique de « cités » et de diversifier l’offre de logements.
La politique du logement social échappe en partie à la ville parce que l’office hlm est intercommunal. Discutons d’un office communal et d’une ouverture à d’autres bailleurs sociaux qui ont fait leur preuve.
Le rapport au tissu économique (artisans, commerçants, entreprises) doit être pensé comme une composante de l’action municipale.
J’ajouterai que nous n’avons pas d’échanges internationaux avec des pays européens parce que les anciens élus ont privilégié le militantisme politique loin de nos frontières (et parfois d’une autre époque).
Il y a des pages à tourner.

Modem : Vous êtes très vigilant sur les questions de laïcité.

Dominique Jacquin : Je participe aux rencontres de « l’observatoire du communautarisme ». Les partis politiques sont en général laxistes vis-à-vis de la montée des demandes communautaristes, cela parce qu’ils pensent toucher les dividendes électoraux du clientélisme. La population arcueillaise change très rapidement en raison d’une immigration importante, les cultures se croisent et notre devoir citoyen est de continuer d’affirmer le droit à la différence et non pas la différence des droits. La diversité culturelle n’est pas le droit reconnu d’enfermer les gens dans une culture qu’ils n’ont pas choisi. Les questions communautaristes ne se posent pas aujourd’hui à Arcueil, mais elles sont déjà posées dans d’autres villes françaises (séparation hommes – femmes, horaires particuliers, nourritures séparées, refus de certaines disciplines éducatives, etc. …). C’est un enjeu qui dépasse évidemment la ville et sur cette question de la laïcité le candidat François Bayrou a été le plus clair, le plus pédagogue et a refusé la démagogie comme la violence verbale.

Modem : Vous ne parlez pas des municipales de mars 2008, et pourtant c’est demain.

Dominique Jacquin : Je n’en parle pas parce que notre mouvement local n’est pas encore structuré et que je n’ai pas à décider seulement avec quelques amis. Mais la question va se poser d’être ou non une composante de la future liste conduite par Daniel Breuiller. Mon expérience m’incite à participer. J’ai le sentiment d’être plus utile en construisant qu’en regardant les autres construire. Mais il y a des mises à l’heure nécessaires : on ne peut pas être élu et ne pas être présent auprès des habitants de son quartier, les élus ne doivent pas non plus se consacrer principalement à la vie de leur parti en délaissant le travail municipal. La future liste devra regrouper des gens divers, disponibles, compétents et ne pas se limiter à un cartel des gauches type années Mitterrand. Le rôle joué par le parti communiste me questionne aussi : son objectif a plutôt été de déstabiliser le maire en espérant « reprendre » la ville. Pouvons-nous continuer ainsi ? Je ne le pense pas.
Nous débattrons collectivement cet été pour des propositions en octobre.

Modem : Certains chroniqueurs affirment que le Modem est mort né, et que François Bayrou n’a plus d’avenir.

Dominique Jacquin : François Bayrou représente tous ceux qui n'acceptent pas la stupidité d'une offre politique binaire enfermée dans un choix impossible entre la dialectique marxiste et la profession de foi libérale ou néo-libérale. Il peut rassembler tous ceux qui pensent que pour résoudre les problèmes de notre pays il est urgent de se concerter, de s'unir, de s'entre aider et surtout de réfléchir ensemble de façon constructive, en se basant sur des chiffres et des faits précis.
C’est un choix d’intelligence, d’analyses, de confrontations et de recours au suffrage universel pour les grandes questions de société. C’est un choix de transparence démocratique, le Mouvement Démocrate porte bien son nom.